Pages

samedi 27 janvier 2018

Visite de Songou-Man (2)...

2ème journée consacrée à Songou-Man.
Au programme de la matinée, un peu de «tourisme»; nous montons à la frontière du Ghana, près de la rivière Doung qui descend depuis la Fosse aux lions. Salifou veut nous montrer l'importance de préserver un couvert végétal le long des fleuves pour éviter l'évaporation et l'ensablement.
Le lieu que nous visitons plus particulièrement s'appelle la Fosse de Doung, une dépression géologique dans laquelle la rivière tombe en cascade.
Au fil des ans, du fait des déforestations et du réchauffement climatique, le débit de la cascade faiblit et Salifou craint de la voir se tarir certains mois du milieu de la saison sèche.
Nous visitons les lieux en contournant la fosse, les rives en contre-bas et avançons vers une 2ème dépression plus petite qui se trouve près de carrés maraîchers.
Notre guide local nous conduit ensuite vers un raccourci pour rejoindre le mini-bus. Il faut toujours se méfier des raccourcis car c'est là que les choses sont devenues insolites! Il nous faut traverser la rivière au-dessus d'arbres tombés qui servent de pont. Chacun son tour, nous faisons du véritable accrobranche improvisé au-dessus de la rivière.
Pose pique-nique au milieu de la savane à l'ombre d'un arbre.
Avec le Président de la Communauté des cultivateurs des carrés de plantation de Doung (Potabague) qui se nomme Bouta, nous allons vers la réalisation de Songou-man.
Le carré de reforestation s'étend sur 4 hectares. On y trouve 6 puits tubés qui font partie d'un contrat avec l'ONG partenaire « Aqua- Alimenta ». Le lendemain de la mise en route des puits, ils tombent en panne d'où le mécontentement des jardiniers. Le partenaire doit repasser au plus vite pour solutionner.
Dans ce carré de plantation, c'est aussi du piment qui a été planté. Du fait du mauvais fonctionnement des pompes, ils souffrent du manque d'eau. Ce n'est pas le moment car les récoltes sont commencées. Ils ont été plantés en Octobre et 2 ventes ont été effectuées...
Le chef des jardiniers nous souhaite la bienvenue, la bonne année et nous expose ses doléances... Salifou répond tout de suite pour nous, que nous n'avons pas les poches pleines de CFA, qu'ils ne nous connaissent pas et qu'ils ne savent pas ce que nous venons faire...
A la signature du contrat, 117 paysans étaient présents, seulement 36 sont encore là pour le travail. Se pose aussi le problème du feu et des écobuages. Les paysans n'ont pas entretenu le pare-feu et les plantations d'arbres ont été touchées par les incendies!
La clôture pose aussi des soucis! L'association Songou-Man s'engage à fournir les grillages, les fils tendeurs et les clous. Les paysans, eux , doivent fournir les bois (piquets). Mais ils demandent à ce que ce soit Songou-man qui leur fournissent. Ce qui n'est pas possible et entraine des palabres interminables! (Actualisation: les paysans se sont mis à ce jour en quête de bois).
Les plantations dans ce carré se composent d'une partie en fruitiers, plantés à 10m x 10m, Des Manguiers, des Orangers et des Anacardiers. Des Moringas ont été plantés en périphérie.
Retour à 17h00 après avoir pris le repas chez Salifou que nous remercions pour ces 2 journées.
A bientôt
Éric
Actualisation: (Note de Salifou: C'est peut être au niveau des incendies qu'il faut nuancer car la partie touchée est très petite c'est pourquoi les bénéficiaires ont tenté de nous le cacher. Pour le grillage tout est déjà acheté donc ce n'est pas un engagement mais nous avons déjà réuni les conditions en ce qui nous concerne. Enfin pour le site l'autre raison qui retarde la clôture c'est le fait que les animaux domestiques ne dérangeront que vers fin mars car le site est à environ à 10 km des habitations et c'est ce qui influence la mobilisation car ce n'est pas facile de faire 10km à pieds pour aller travailler. )

vendredi 26 janvier 2018

Visite de Songou-Man (1)...

Aujourd'hui, c'est la 1ère journée que nous consacrons à Songou-Man (l'ombre est bonne).
Salifou, accompagné de Yaya, son chef jardinier, nous conduit au fin fond de la savane, sur le site de Mouak (Tandjouare) pour y voir une plantation qui a été effectuée en 2015. Des Cassias et des Neems ont été plantés. Le choix d'espèces exotiques s'impose pour une pousse rapide. En espérant de pouvoir implanter des espèces locales d'ici une cinquantaine d'années (sur le modèle de ce qui a été fait au Kenya).
La plantation a lieu en Juin pour bénéficier de la saison des pluies pour la reprise. Elle s'effectue à 5m x 5m et sur cette parcelle sur 2 hectares.
Un coin est consacré à la culture maraîchère. Ici, ce sont des piments qui ont été choisis pour leur forte valeur ajoutée. Nous sommes au début de la saison des récoltes.
Le problème du travail des hommes est aussi ici récurrent. Ils ont du mal à accepter qu'il faille travailler pour gagner de l'argent. Pour preuve, ils nous ont demandés de les aider financièrement pour construire des latrines. Ça devient un problème ici où, selon leurs dires, il n'y a plus d'endroits où se cacher! (Du fait encore de la déforestation et de l'écobuage).
L'association Songou-Man a en réalisation et en projets, 79 dossiers couvrant 107 hectares.
Cette parcelle que nous voyons, de 3ans de plantation, sert déjà au prélèvement de bois. L'élagage, qui doit être bien calculé pour ne pas compromettre la repousse, est effectué juste en début de saison agricole. Cela permet aux cultures de bénéficier de la lumière dont elles ont besoin.
Puis nous allons au centre situé en pleine savane sans électricité. Nous y découvrons le matériel qui a été importé du Burkina et qui sert à fabriquer la moutarde de Néré. Le moulin qui broie les graines de Néré sert aussi à la population locale pour fabriquer leurs farines (mil, maïs, sorgho).
Nous sommes allés dans l'arboretum conservatoire et avons pu voir la plantation des pommes de terre. (5kgs de chaque variété ont été prélevés sur le stock de Mardja) Le schéma cultural est le suivant: Réception et mise en pré-germination le 17/11/2017. Plantation le 12/12/2017 en carré de 4 plants. Comme chez Mardja, quelques plants ne démarrent pas trop bien.
Nous passons devant les ruches bien peuplées. L'apiculture évolue tranquillement, la sélection de races plus dociles s'impose. Les ruches sont en terre et reviennent environ à 3kCFA. Les ruches en bois sont trop fragiles (termites) et bien trop chères, 40kCFA.
Salifou nous fait rencontrer le groupement de femmes qui fabrique la moutarde de Néré et le beurre de Karité. Nous leur achetons quelques pots et boulettes.
Nous sommes conviés au repas chez Salifou ou nous saluons son épouse et ses enfants ainsi que Mimi, la secrétaire de l'association. Salifou travaille actuellement sur un gros projet qu'il doit présenter avec d'autres partenaires d'ici fin janvier pour obtenir des financements de l'UE.
(A suivre...)

jeudi 25 janvier 2018

Retour du Togo...

Avec encore de belles sensations, de merveilleuses retrouvailles et de nouvelles rencontres, nous sommes rentrés à la maison...
Nous garderons encore une fois une multitude de souvenirs de ce séjour à Dapaong au Togo. Tous ces sourires font tellement de bien...
Rencontre avec les Amies de St Augustin...
Les cailloux de Tentoatre...
Les espaces maraîchers près de la ferme de Vivre dans l'Espérance...
Portraits chez Mardja...
Merci à eux et à bientôt.
Éric

mercredi 3 janvier 2018

Papillon...

Souvenir d'un Machaon...
Au verger-potager-rucher, dans le Jardin de Béa, sur Lilas à petites feuilles (Syringa microphylla "Red Pixie"), 21 Mai 2017.
A bientôt.
Éric

mardi 2 janvier 2018

An neuf...

Je vous souhaite autant de petits bonheurs qu'il y a de pétales de coquelicots!
Bonne année 2018 à tous.
A bientôt.
Éric